Malgré toutes ces difficultés, il m'apparaît aujourd'hui que la partie technique et opérationnelle de l'intervention de prévention des RPS est loin d'être la plus ardue. Car la difficulté première de la prévention du stress et des RPS ce n'est pas la prévention ! Les principales difficultés se trouvent en amont de l'intervention. Il s'agit d'une part de convaincre les décideurs d'investir dans la prévention et d'autre part de les aider à acquérir les connaissances élémentaires pour pouvoir se débarrasser des idées reçues qui gèlent ou entravent les processus.
Les décideurs sont des pragmatiques qui ont besoin d'éléments factuels pour agir. Il faut donc leur proposer des analyses de coût, de ROI, des tableaux de bords, des indicateurs de suivi. Ceci n'est en rien irréalisable.
Le second problème semble plus délicat. Comment en effet briser le tabou du stress lorsque ce dernier est en partie entretenu par l'ignorance, certes involontaire, des gestionnaires ? Ce n'est pas le corpus théorique qui est en cause. Il existe et de nombreux chercheurs dans le monde entier ont démonté les mécanismes du stress. Le problème est que de nombreux décideurs, n'ont pas été sensibilisé et formé aux bases de la prévention. Cette méconnaissance favorise l'inaction et, ou la polémique quand chacun croit détenir la vérité et conteste celle de l'autre. Il faut donc faire de la vulgarisation scientifique pour mettre les gestionnaires en capacité d'engager des efforts de prévention nécessaires. La bonne nouvelle est que ceci est également tout à fait réalisable.
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