lundi 26 avril 2010

COMPRENDRE LE STRESS (SANS STRESS)


Une image valant 10000 mots, j'ai posté un diaporama sur la toile. Il couvre les principales idées reçues sur le stress et a pour seul objectif de faire de la sensibilisation de premier niveau.

Ce qu'il faut retenir :

- Le stress est un processus d'adaptation à l'insatisfaction de nos besoins fondamentaux. Sans lui nous n'aurions pas survécu à l'évolution.

- Ce processus de stress a été "conçu" pour permettre une adaptation à des stimuli physiques, de faible fréquence et de forte intensité.

- Nous sommes aujourd'hui confrontés à des agents de stress de nature psychologique et chroniques. Nos organismes ne sont pas fait pour cela !

- Le stress chronique est presque toujours délétère. Les conséquences du stress peuvent être diverses (cognitives, comportementales, émotionnelles et bien sûr physiologiques) et sans rapport évident avec l'agent de stress initial (troubles cardio-vasculaires, TMS, dépression, etc.)

- Nous sommes inégaux devant le stress (en raison de différences de genre, d'âge, de culture, d'éducation, d'état de santé physique et psychologique, etc. ).

- Les causes de stress sont à chercher dans ce qui provoque l'insatisfaction de nos besoins fondamentaux (sécurité, identité, etc.). L'écosystème globalisé caractérisé par une accélération du temps et les nouveaux modes de management correspondent aux critères...

- Le stress est un modèle à double entrée où l'agent stressant externe est vu selon le filtre de la subjectivité de l'individu concerné.

- Les conséquences économiques du stress sont sous estimées (et souvent non mesurées !). De la performance économique réside dans la gestion de ces coût cachés.

- Pour prévenir le stress il y a trois leviers. Les règles structurelles de l'économie, l'organisation du travail / management et l'individu.

- Le corpus de la prévention du stress est connu. Il nous faut l'appliquer...

dimanche 25 avril 2010

STRESS, MANAGEMENT ET PRINCIPE DE PRECAUTION

Un nuage de cendres volcaniques venu d'un pays lointain survole l'espace aérien européen. Partout les avions restent cloués au sol. Il en va de la sécurité des passagers, c'est le principe de précaution.

Un laboratoire pharmaceutique veut commercialiser un nouveau médicament. Recherche fondamentale, étude de faisabilité in vitro et toutes les phases d'essais cliniques se succèdent pendant une durée qui peut atteindre la bagatelle de 20 ans (dont une bonne dizaine d'années pour les phases cliniques). Il est va de la santé des utilisateurs de ces médicaments, c'est également une mesure de précaution.

L'organisation du travail et le management inventent et expérimentent in situ et à l'avenant de nouvelles façons d'évaluer les salariés (distributions forcées, etc.), d'augmenter la "taille critique" des entreprises (fusionner, acheter, etc.) ou de la diminuer (sous-traiter, vendre, délocaliser, etc.), de repenser les espaces collectifs (open space, etc.). Des millions de salariés dans le monde entier sont concernés par ces changements.

Deux poids, deux mesures ? Un lien avec le stress ? A vous de juger.

mercredi 21 avril 2010

CAUSES MACRO-ECONOMIQUES DU STRESS

En France, la représentation du secteur des services a cru de 57% du PIB en 1971 à 77% du PIB en 2006.  Une telle évolution semble être un bon raccourci pour comprendre certaines des causes environnementales de stress dont les conséquences sont visibles aujourd'hui.

Il est possible de tirer deux enseignements de ces chiffres :

- Il s'agit d'un changement majeur et brutal (il est encore plus facile de s'en convaincre en l'observant visuellement à l'aide de l'applicatif gratuit Gapminder). En l'espace de 35 ans, la structure de notre économie s'est ainsi considérablement modifiée. Car derrière ces deux chiffres se cachent de nombreuses réalités, telles que la crise persistante du secteur agricole, les délocalisations industrielles (et la dure réalité sociale associée), les nouveaux métiers du tertiaire (centre d'appels, etc.). Le fait est que les changements brutaux et le bien être ne sont pas vraiment les meilleurs amis (le stress est un mécanisme d'adaptation à l'insatisfaction de nos besoins fondamentaux). Ainsi, la nature même de la logique économique actuelle pousse une grande partie d'entre nous vers des adaptations de parcours professionnels qui ne peuvent être bien vécues sans accompagnement.

- Cette nouvelle distribution du PIB s'est effectuée au "bénéfice" du secteur des services. Ce sont justement ces derniers qui sollicitent nos capacités mentales (par opposition caricaturale avec les travaux manuels du primaire et du secondaire). C'est à dire qu'au lieu de solliciter nos muscles nous sollicitons nos capacités cognitives et d'adaptation. Or si nous commençons à savoir comment gérer la pénibilité physique, un gros travail de sensibilisation reste à faire sur la gestion de la charge mentale. D'où le drame actuel de la souffrance mentale.

Changements continus orientés vers une plus grande stimulation de nos capacités mentales, tel est le cocktail explosif du monde moderne.

Dans l'inventaire des causes du stress, des candidats résident bien sûr dans l'organisation du travail et dans la subjectivité humaine. Mais il est important de comprendre qu'en amont de l'individu et de l'entreprise, nos choix macro-économiques passés, présents et futurs ont une influence déterminante.

mardi 20 avril 2010

PREVENTION DU STRESS: QUELQUES OUTILS GRATUITS

Si le technostress est une réalité, la toile nous propose également des ressources gratuites pour avancer dans la compréhension et la prévention du stress. Vous trouverez ci-dessous quelques liens.

Testez vos connaissances sur le stress

Mesurer votre niveau de stress  

Echelle de mesure du burnout 

Solution e-learning sur les risques psychosociaux

Ressources diverses (dont vidéos) 

vendredi 16 avril 2010

GESTION DU STRESS : MAMIE AVAIT RAISON

L'idéal est bien sûr de prévenir le stress en amont, où que soient ses causes. Mais ce n'est pas toujours possible ou même sous notre contrôle et nous devons également apprendre à gérer notre propre capital santé pour faire face à la tempête quand elle se présente. Depuis peu la science nous montre le chemin. En effet, dans des laboratoires dans le monde entier, des scientifiques valident méthodiquement des techniques de gestion du stress qui sont par ailleurs démontrées empiriquement depuis des millénaires.

Et si la liste qui suit est d'une simplicité qui semble défier notre intelligence et notre goût de la sophistication, nous devons comprendre que la santé est avant tout une histoire de bon sens et de respect des grands équilibres.

Ainsi les piliers de la gestion de notre capital santé sont :
- une alimentation équilibrée. Dit autrement, le sandwich quotidien devant l'ordinateur est un gain de temps et un affaiblissement de nos ressources.
- un respect des rythmes biologiques (sommeil, alimentation, etc.). En cinquante ans par exemple la réduction du temps de sommeil a été environ d'1h30.
- un réseau social développé (de nombreuses études, notamment menées en Angleterre et aux Etats Unis ont montré la corrélation positive entre le niveau de stress et la faiblesse du soutien social).
- activité sportive régulière. Faire du sport n'est pas qu'une occupation ludique ou sociale, c'est avant tout un acte de prévention santé. Une étude à l'université de Duke aux Etats Unis a par exemple démontré que 30 min d'activité physique trois fois par semaine jouait le même rôle qu'un antidépresseur.

A ces techniques nous pouvons ajouter des techniques de relaxation encore souvent perçues comme ésotériques et "new age" en France, bien qu'ayant démontré leur efficacité depuis plusieurs millénaires en Asie. Aujourd'hui, les scientifiques nous apportent la preuve que la méditation agit bien sur le cerveau et qu'elle met en oeuvre des mécanismes réparateurs ou préventifs. Je vous recommande à ce sujet le livre du médecin psychiatre Frédéric Rosenfeld "Méditer c'est se soigner".

Des solutions de bons sens et scientifiquement validées existent donc pour gérer son capital santé et permettre de se défendre face aux facteurs de stress que la société moderne engendre.

jeudi 15 avril 2010

LA LOGIQUE CIRCULAIRE DU STRESS

Je dors mal.
Je dors mal, je suis fatigué le matin.
Je suis fatigué le matin, je fais des erreurs au travail.
Je fais des erreurs au travail, les clients sont insatisfaits.
Les clients sont insatisfaits, je ne tiens pas mes objectifs.
Je ne tiens pas mes objectifs, j'ai plus de pression.
J'ai plus de pression, je suis angoissé.
Je suis angoissé, je dors très mal.
Je dors très mal...

Aussi simple et sans doute simpliste soit cet exemple, il permet d'illustrer les grandes faiblesses de la logique linéaire (une cause produit un effet) lorsque l'on parle de stress. Car fondamentalement cette problématique suit une logique circulaire.

Ceci a trois conséquences très importantes:
- l'analyse des causes du stress est pour le moins difficile puisque les conséquences ont tendance à renforcer l'effet des causes initiales.
- il faut sortir le plus rapidement possible de la boucle du stress. Sans action corrective, le phénomène s'amplifie et s'auto-entretient.
- il est également possible de tirer bénéfice de cette logique circulaire. Par exemple:


Nous travaillons dans un cadre épanouissant.
Nous travaillons dans un cadre épanouissant, nous avons de l'énergie et de l'enthousiasme.
Nous avons de l'énergie et de l'enthousiasme, nous faisons du bon travail.
Nous faisons du bon travail, les résultats sont bons.
Les résultats sont bons, l'entreprise se porte bien.
L'entreprise se porte bien, elle investit dans ses employés.
L'entreprise investit dans ses employés, nous travaillons dans un cadre très épanouissant.
Nous travaillons dans un cadre très épanouissant...

samedi 10 avril 2010

LE DOUBLE DRAME DES SUICIDES AU TRAVAIL

Je n'ai pas pour vocation de suivre le registre morbide des suicides liés au travail. Pourtant il est difficile de ne pas réagir devant l'affreux traitement public de ces trajectoires humaines brisées.
Après "la grève à la RATP", une nouvelle catégorie occupe depuis peu l'espace médiatique, le "suicide chez FT". Souvent présenté à brûle-pourpoint dans les informations, il est associé à un nombre, toujours en hausse.
Que mes amis de France Télécom m'excusent, mais je ne suis pas sûr que le monopole médiatique qui leur est (involontairement) accordé soit une manière de rendre hommage à leurs collègues qui par désespoir ont décidé d'en finir.
En effet chaque mois, dans le silence d'une grange et le désintérêt de tous, des agriculteurs meurent.
Chaque mois, des médecins, des fonctionnaires de police, des enseignants hurlent silencieusement stop.
Selon quels critères ces drames là doivent t-ils être occultés?
Et pour un suicide à la une, combien de dépressions invisibles?
Je ne peux me résoudre pas à vous donner des chiffres, mais ils sont consultables sur la toile.
Il y a deux pièges dans l'exposition médiatique sélective actuelle, celui de désinformer les uns et de celui mépriser les autres. Le mépris est arme redoutable pour la santé mentale des personnes vulnérables.
En ce sens, le drame des suicides au travail est également abominable parce qu'il hiérarchise et gradue arbitrairement la souffrance des uns au détriment de celle des autres.

jeudi 8 avril 2010

STRESS ET MONDIALISATION

Je ne suis pas un économiste et je ne suis pas qualifié pour discourir de l'effet de la mondialisation sur l'économie mondiale en dehors de lieux communs comme : la mondialisation bénéficie aux pays en voie de développement au détriment des pays dits riches. Ce qui m'importe davantage ici c'est de comprendre s'il existe une relation entre la mondialisation et le stress. Et là les choses sont assez claires...
Commençons par le début. Le stress est un processus d'adaptation à l'insatisfaction de nos besoins fondamentaux. C'est à dire que la réaction de stress se déclenche quand un besoin (physiologique, de sécurité, d'identité, etc.) est menacé ou plus exactement quand nous avons la perception qu'il en est ainsi. La question est donc : qu'est ce qui menace la satisfaction de nos besoins? Le changement est un candidat naturel, mais trois de ses dimensions aggravent son cas. La première est la prévisibilité (ou l'absence de), la seconde est la rapidité et la troisième est la chronicité. Prenons un exemple, vous devez déménager. Si le changement est sous votre contrôle (j'ai choisi et décidé de) et que vous avez en plus le temps et les ressources de prendre vos dispositions (le déménagement est prévu dans 4 mois, j'ai le temps de me préparer), l'adaptation est possible. Elle l'est d'autant plus si vous considérez le déménagement comme une opportunité et non comme une corvée, mais ceci est une autre histoire. Dans tous les autres cas (date inconnue ou, et incapacité de s'organiser), un surplus d'énergie est nécessaire pour que cette adaptation puisse réussir. Cette aide bienvenue existe en nous et la réaction qui permet de la libérer s'appelle le stress. Mais a force de tirer sur la carte bleue, le compte en banque se vide (à moins que vous sachiez le réapprovisionner, ce qui est également une autre histoire)...  C'est à ce niveau que la dimension de la chronicité devient pathogène. Nous en sommes donc à rechercher ce qui cause l'incertitude chronique dans notre environnement. CQFD.

AUTOPSIE DU BURNOUT


Les conséquences du stress chronique peuvent être très violentes pour les individus concernés et leur entourage. Cette violence vécue et ressentie s'exprime également dans les prises de positions des uns et des autres au sujet des éléments déclenchant de ce stress. Il est alors tentant de vouloir stigmatiser les uns et de défendre les autres. Le stress est cependant un processus fondamentalement humain que la logique binaire des ordinateurs ne peut représenter. J'en veux pour illustration l'une des conséquences les plus dramatique du stress au travail: le burnout ou syndrome d'épuisement professionnel. Les causes du burnout sont connues pour être nombreuses et multifactorielles, mais il est possible d'en dégager quelques unes :
- Attentes élevées à l'égard de soi-même
- Attentes élevées à l'égard des autres
- Mauvaise perception de ce qu'est un bon travail
- Faible sentiment d'appartenance à un groupe
- Mauvais environnement
Cet exemple nous apprend que c'est bien souvent la conjonction de caractéristiques environnementales et individuelles qui cause le burnout. Ainsi, le stress se comprend dans une interaction de l'individu forcément subjectif avec l'environnement dans lequel il évolue. Si interaction ne veut pas dire que les causes soient forcément partagées, ce modèle nous invite à réfléchir au cas par cas à l'origine du déséquilibre qui menace la santé des individus concernés.

mercredi 7 avril 2010

STRESS, MAIS QUE FONT LES ECONOMISTES?

De nombreux ouvrages sont publiés sur le stress. Aussi complémentaires, innovants (ou pas) puissent t-ils être, ils partagent une caractéristique intrigante, ils sont tous ou presque signés par des professionnels de la santé. Médecins, médecins du travail, psychiatres, psychologues, psychothérapeutes et psychanalystes sont en tête de gondole chez les libraires. Ces ouvrages nous expliquent ce qui se passe dans notre corps et dans nos têtes lorsque nous sommes stressés et comment prévenir et gérer le stress au travail. Si je pouvais résumer médiocrement ces travaux, je proposerais "il faut prévenir le stress, il nuit à la santé des salariés." De fait, la problématique du stress est un enjeu de santé publique. Le problème réside dans le fait que ces ouvrages s'adressent à ceux qui souffrent et non à ceux qui décident! Je propose ainsi une autre sémantique: "il faut prévenir le stress, il nuit à la santé (économique) des entreprises." En la matière, force est de constater l'incroyable, l'inexplicable silence des économistes. Comment ont t-ils pu ignorer l'ampleur d'une telle problématique ? Ce dont nous avons besoin aujourd'hui ce sont des chiffres pour stimuler les dirigeants vers la prévention.

PREVENTION DU STRESS: SIMPLE COMME BONJOUR

Le stress est une problématique interdisciplinaire et complexe. Elle est ainsi au carrefour de la biologie comportementale, de la médecine, de la psychologie, de l'ergonomie, de la sociologie, de l'économie, de la psychosomatique, j'en passe et des meilleures. Dans le monde entier, des scientifiques étudient ici des modèles pour le mesurer, là le comportement du cerveau pour le comprendre et partout ailleurs des idées pour le prévenir et le gérer.  En contrepoids de cette apparente complexité, des voix, non moins sérieuses et scientifiques, s'élèvent pour nous proposer des solutions qui pourraient être une offense à notre intelligence si elles n'avaient pas démontré leur efficacité. Parmi ces solutions, je voudrais aborder le cas de la reconnaissance au travail. Selon des études réalisées par la chaire en gestion de la santé et de la sécurité du travail de l'université de Laval au Québec:
Le manque de reconnaissance arrive en deuxième position comme facteur expliquant la détresse psychologique des travailleurs, juste après la surcharge de travail. 
et aussi:
Les gens qui se disent reconnus au travail ont quatre fois moins de risque de présenter des signes de détresse psychologique. 
Simple mais pas simpliste. Déjà vu mais pas démodé. Douce ironie que celle d'observer que malgré (ou à grâce à ?) l'infernale emprise de la technologie sur les rapports humains, les techniques de gestion par le bon sens donnent plus que jamais de bons résultats.
En attendant, et c'est une bonne nouvelle, un programme de reconnaissance au travail ce n'est pas forcément onéreux bien que cela puisse rapporter gros.
Pour en savoir plus je vous invite à visiter le site du l'université précitée.
http://www.cgsst.com/fra/accueil-reconaissance-travail.asp

jeudi 1 avril 2010

PREVENTION DU STRESS, LE PROBLEME DE VOULOIR TROP BIEN FAIRE

Vous avez fait un diagnostic, une cartographie du stress dans votre entreprise. Les groupes concernés ont été identifiés, le niveau de stress moyen a été mesuré. Vous avez également calculé ses coûts, ce qui vous a permis de convaincre votre direction de poursuivre l'effort qui doit maintenant s'orienter vers l'action de prévention.
Dans le groupe de travail (participatif et multidisciplinaire) que vous avez créé, les idées fusent. Les langues se délient, chacun y va de sa suggestion, la perspective d'un environnement de travail serein et agréable se rapproche. C'est à cette étape, que deux pièges sournois se présentent. Si vous sélectionnez trop d'idées (nous ne parlons pas de leur qualité ou pertinence, mais de leur nombre) et si vous désirez apporter trop de changements simultanés, vous risquez de rajouter une charge de travail forte sur les épaules de toutes les personnes concernées (et la surcharge de travail est souvent une des causes principales de stress). Par ailleurs, trop de changement génère du stress! Ainsi vous pourriez, muni de toutes les bonnes intentions du monde, vous épuiser dans un projet qui pourrait se révéler neutre ou pire contre-productif. La prévention est tout évidence à privilégier, mais elle doit se définir et planifier à la mesure des ressources et des capacités d'adaptation des personnes concernées.