vendredi 28 octobre 2011

IL Y A PIRE QUE LE STRESS AU TRAVAIL

Sur le quai dit des milliardaires à Antibes, de nombreux marins s'affairent pour bichonner des bateaux qui pour la plupart ne s'abiment pas trop dans de longues croisières en mer. Pourquoi alors s'éreinter à la tâche ? Je voudrais proposer l'hypothèse que si les marins s'activent ainsi c'est parce que les capitaines ont compris qu'il fallait mieux les occuper que de les laisser inactifs. Car l'ennui et le désœuvrement rongent. Et quand l'anxiété lié à l'incertitude s'ajoute au tableau, la pathologie n'est pas loin comme l'a résumé en son temps l'ancien ministre du travail X. Darcos "il y a pire que le stress au travail, il y a le stress au chômage". Car si le travail, en raison des désordres causés par les révolutions simultanées de l'économie, de la sociologie et de la technologie, cause effectivement du stress chez un nombre croissant de salariés, il est bon de ne pas oublier ce qu'il peut apporter à une population plus grande encore. Ainsi le désavantage important des chômeurs ou des salariés "placardisés" en terme de santé perçue et de morbidité nous rappelle ce que le travail représente en terme de sécurité, d'estime de soi, d'identité (notamment sociale) et d'épanouissement / recherche de sens. Le fait que le travail soit désormais trop souvent un lieu de souffrance ne doit pas nous faire oublier qu'il est aussi et surtout un des outils permettant à l'Homme de se développer et se réaliser.

5 commentaires:

  1. Bonjour,

    Tout à fait.
    C'est bien le rapport que l'on a à une activité (à son métier) qu'il est important d'observer.

    Merci pour ce billet.

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  2. Bonjour,

    Merci Guillaume pour cet article très intéressant qui nous rappelle ce que peut-être la réalité d'être sans emploi.

    En cette période, où, certains, sont parfois tentés par les préjugés et les raccourcis en tout genre ("les chômeurs sont des fainéants", "La France des assistés", etc.), cet article rappelle que le fait d'être privé d'emploi est d'abord une source d'inquiétude, de stress et souvent de perte de confiance en soi.

    Au sein de l'équipe de Job Assistant(http://www.jobassistant.fr) nous sommes très conscient de ce combat.
    Bon courage à tous !

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  3. Malgré le stress que nous pouvons subir au travail, nous nous devons de positiver, le stress doit rester un moyen de transcender ce que nous sommes et non pas nous anéantir.

    Effectivement, le chômage c'est l'anéantissement social pour beaucoup et ce n'est pas parce que certains n'ont pas de travail qu'ils n'ont pas de stress, loin de là... Alors oui je préfère être stressée au travail que sans...

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  4. En effet, c'est un bon moyen de relativiser et supporter certaines conditions de travail. Attention à la culpabilisation!

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  5. le stress au travail ou dans toute autre situation ne prend uniquement racine que dans nos propres perceptions. Mais, parvenir à considérer que ce qui nous arrive ne provient pas uniquement de l'autre, peut-être quelquefois, dans nos culture, le fruit d'un long travail...stressant!

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