samedi 16 mars 2013

QUE COMPRENONS NOUS DU TRAVAIL ?

Que comprenons nous du travail et de la difficulté pour le réaliser? 
Que comprenons nous de la pénibilité des ajustements parfois nécessaires par ceux qui réalisent le travail?
Voici un cas ... d'école. Quand il pleut en semaine, les élèves doivent rester en classe (ou sous le préau) lors des récréations. Ne pouvant ainsi se défouler, ils dépensent leur énergie en s'agitant et en poussant les décibels en classe. En apparence, rien ne change pour ceux qui jugent et, ou  bénéficient du travail. Les élèves vont à l'école le matin et retournent à la maison le soir. Les parents observent les progrès des enfants, en fonction de quoi ils jugent de la qualité du travail des enseignant(e)s. Dans la réalité cependant, tout est différent pour ceux qui réalisent le travail. Car le bruit et l'agitation sont de puissants voleurs d'énergie qui épuisent l'enseignant(e).
Comment alors juger et évaluer le travail? Lorsque l'on ne sait évaluer les conditions et les processus relatifs à l'exécution du travail, il est sans doute approprié de s'abstenir d'évaluer le travailleur. 

 

samedi 9 mars 2013

EVALUATION QUOTIDIENNE DES COMPETENCES

L'écoute de l'excellente émission de France Culture sur le Burnout a renforcé mon avis concernant la problématique des évaluations annuelles des compétences. Non pas, bien sûr, que les moments d'échanges formels entre salariés et responsables d'encadrement soient problématiques par nature, mais l'objectif et le déroulé même de ces entretiens posent de sérieuses questions. Ces dernières portent principalement, ainsi que théorisé par Christophe Dejours, sur la capacité et la légitimité du manager a exprimer des jugements de valeur concernant la complexité d'un acte de travail que le responsable ne sait plus et sans doute ne peut pas comprendre dans sa complexité. L'évaluation annuelle des compétences est donc souvent pathogène pour les salariés ainsi bénéficiaires d'un jugement parcellaire, hâtif et désincarné concernant l'activité et l'acte de travail pour lesquels ils ont souvent investi physiquement et psychiquement bien plus que ce qui est mesurable. L'évaluation annuelle des compétences est ainsi trop souvent un acte de gestion improductif quand elle ne concourt pas à une dégradation des performances des salariés déçus de tels diagnostics portés sur leur travail. Cependant, la faible fréquence de ces rencontres peut sans doute permettre de relativiser leur impact. Il existe cependant un autre problème, celui des salariés confrontés à une évaluation quasi quotidienne de leurs compétences. Ce diagnostic prend la forme d'idées reçues aussi peu justifiées que blessantes. Tel professeur des écoles serait un "privilégié", tel administratif serait un "centre de coûts et improductif", tel chômeur serait un "assisté", etc. Si les effets délétères de l'évaluation annuelle sont désormais étudiés et compris, nous devons nous interroger sur l'impact de l'évaluation quotidienne sur celles et ceux qui sont confrontés à ces diagnostics gratuits de leurs aptitudes.



Les matins - La société est –elle menacée par... par franceculture

mercredi 6 mars 2013

TABLE RONDE "REPENSER LE TRAVAIL"

J'ai été invité à participer à une table ronde sur le thème "Repenser le travail". Étant plutôt d'avis de porter nos réflexions sur la manière de repenser les conditions de travail j'ai accepté avec plaisir d'y débattre. A suivre...